Juillet / Août 2005 :
1er Juillet
2005 :
Départ de Strasbourg vers Bondoufle. Départ après l’école de Lise. Elle n’ira pas à l’école cette après-midi et dit aurevoir à toute sa classe. C’est les vacances !! On passe prendre Leïa à la crèche et Zou. 6 bonnes heures de route c’est long.
Samedi 2 Juillet
2005 :
Départ vers Orléans
tard, courses puis 1h30 pour arriver, il fait beau. Spectacle et scène ouverte
le soir. Les enfants (Thomas, Solune et Lise) se couchent très tard et s’amusent
comme des fous. Les adultes aussi.
3 Juillet 2005 :
Retour vers Paris en plein jeux de la jongle pour aller chez Ben et Flo, mais on s’est mal compris et ils ne sont pas là. Lise est très déçue de partir d’Orléans. Retour à Bondoufle.
4 Juillet 2005 :
Annabelle va à Paris avec Lola pour acheter des livres pour sa rentré. Je reste à Bondoufle. Le matin c’est playmo Land et après midi sieste et derniers achats. Le soir, on est invité chez Vincent et Manu avec Mouss et Amélie : Petite bouffe entre amis.
5 Juillet 2005 :
Départ tardif vers Grenoble. Début par nationale, mais c’est long, alors on prend l’autoroute vers Macon. Arrivée à La Motte d’Aveillans chez Gomez et Samia pour l’apéro. Michemiche est là pour la maçonnerie : Bonne soirée. Visite de la maison avec une super belle vue sur les montagnes du Vercors. On a déjà mis une option pour garder la maison quand il y a besoin…
6 Juillet 2005 :
Dalle de béton devant chez Gomez et sieste l’après midi. Le travail ça fatigue !! Surtout que les filles sont malades : Leia a 39 de fièvre depuis hier. Ca commence bien les vacances !!
7 Juillet 2005 :
Départ vers l’Italie. Le tunnel du Fréjus est fermé, alors on passe par les cols : Lautaret, Montgenèvre. C’est long. Le câble de compteur rend l’âme : on ne sait plus à quelle vitesse on roule, ni combien de kilomètres on fait. (On utilise le GPS pour la vitesse). On mange avant le lautaret au bord d’un lac assez sympathique. Puis Italie par Turin. On a dû faire 200 km aujourd’hui mais par les routes de montagnes c’est super long. Ca promet !! On dort après Turin dans les champs entre maïs et peupliers (il y plein de moustiques c’est horrible). L’orage gronde.
8 Juillet 2005 :
Trop de moustiques, même le matin. On remballe et partons déjeuner en ville où nous nous garons pour manger et habiller les filles. On reprend l’autoroute. Le midi, c’est resto d’autoroute Italien. Le soir, nous sommes après Venise et décidons de nous baigner, les filles sont jouasses. Baignade puis douche pour les filles sur un parking. On mange dans un resto des fritures de calamar, sardines et autres avec polenta et petit blanc. Sympa, mais trouver un coin semble difficile. On tourne, il est tard et on échoue dans une espèce de zone industrielle de port, pas bucolique mais néanmoins tranquille. Les moustiques attaquent toujours.
9 Juillet 2005 :
Il ne fait pas beau et c’est l’enfer des embouteillages dans cette ville balnéaire. On décide de faire des courses mais ils ne prennent pas la carte bleue, on laisse le caddy énervés et on se barre … dans les bouchons. On s’arrête dans la ville suivante faire des courses dans un marché, il pleut. On finit par manger tous les quatre dans la voiture sur un parking. Il est 13h et on n’a quasiment pas avancé ! On traverse la Slovénie et on arrive en Croatie à Zagreb. C’est une ville plutôt agréable au centre mais les abords sont assez glauques : très vieux immeubles aux façades graffitées. D’ailleurs il y en a partout. A part dans l’hyper centre, l’ambiance ne semble pas être à la bonne humeur… On mange dans un resto. Il est tard et on cherche un petit coin, mais dans une grande ville c’est difficile. On reprend l’autoroute et on sort à la première sortie. Premier chemin et on dort, tout le monde est nase et il est tard.
10 Juillet 2005 :
On repart au matin et on se fait arrêter par les flics croates (Ah décidément, Cf Août 2003). Motifs : (zwei grosse problem) : j’ai oublié d’allumer mes feux et je n’ai pas de F derrière, il me demande de payer 50 € mais comme d’habitude nous n’avons ni espèces, ni carte bleue. Il me dit que cela mérite la prison et on discute, il m’appelle maintenant Yan et finalement nous laisse partir. Comme pour la première fois, il semblerait que la meilleure des stratégies soit de ne pas flipper et de refuser tout paiement. Après un quart d’heure de palabres : direction Banja Luka. On arrive chez Bojan après avoir fait des courses. C’est impressionnant : nous l’avons laissé à ce même endroit il y a 2 ans et nous le retrouvons aujourd’hui comme si rien ne s’était passé. Grosse accolades de retrouvailles. Il n’en croit pas ses yeux. Il pensait que nous l’avions oublié. Aujourd’hui, c’est dimanche et il y a un championnat de rafting dans la rivière. Il y a donc plein de monde sur le terrain de Bojan qui longe cette même rivière. Plein d’amis et de la famille viennent lui rendre visite. Nous déjeunons un excellent repas serbe avec des pommes de terre, des poivrons, des tomates et de la saucisse dans une espèce de grand plat plein d’huile posé à même les braises. L’ambiance est à la fête et nous avons un peu de mal à trouver notre place au milieu de ces débats et rigolades en Serbe. Ils parlent fort et boivent beaucoup. Ils sont très chaleureux et semblent heureux de partager ce moment convivial avec nous. Malgré notre joie, nous aurions peut-être préféré un peu plus d’intimité afin de discuter tranquillement avec Bojan comme nous l’avions fait la dernière fois à la belle étoile...
Puis tout s’enchaîne, un groupe de gars arrivent et viennent nous chercher pour les accompagner sur un bateau. Yan se retrouve au milieu de cette épopée et se laisse emporté par le mouvement sans trop comprendre ce qui se passe… Il est dans un raft surmonté du drapeau de Banja Luka avec des gars bourrés et criant à tue tête des phrases incompréhensibles, pour descendre une rivière tortueuse. Son départ est assez épique. Quant à son retour, il est plutôt… mouillé et émouvant : il a traversé des décors sublimes avec des hommes fraternels. Même s’il n’a rien compris à ce qu’il se disait, il semblerait qu’il se soit passé beaucoup de choses pour lui…
11 Juillet 2005 :
Le lendemain, nous restons au bord de la rivière. Nous passons le matin à glander… Super !!! Nous faisons des jeux avec les filles, elles jouent dans la rivière et nous en profitons également pour ranger un peu la voiture… Malheureusement, l’après-midi est assez… pluvieuse. Nous dormons tous un peu avant l’arrivée de Bojan, jana, et de son frère : dejan. D’ailleurs, Jana et Bojan vont avoir un bébé dans 8 mois environ si tout va bien. Ils ne peuvent malheureusement pas rester toute la soirée car ils ont une réunion de famille. Nous convenons de nous revoir à notre retour pour faire un grand barbecue. Nous espérons de notre côté pouvoir discuter tranquillement avec lui la prochaine fois. Nous avons plein de questions à lui poser sur son pays, sa vie ici et sa façon de voir le futur. A la belle étoile, comme la dernière fois, se serait l’idéal !!! Nous nous disons donc aurevoir et prévoyons de partir le lendemain.
12 Juillet 2005 :
Nous retraverssons la frontière croate. Chaque passage de frontière est assez long et nous perdons pas mal de temps. Ensuite, nous passons la frontière entre la croatie et l’ex république fédérale de yougoslavie. Bizarre comme nom de pays non ? On se rend compte que le péage est super cher et nous n’avons pas assez d’euros pour tout payer. Après un arrêt dans un petit village où nous observons avec envie des cochons griller à la broche, nous faisons demi-tour pour retirer de l’argent yougoslave à Belgrade qui est la capitale du pays. Comme pour Zagreb, notre première impression est d’arriver dans une ville triste, vieille, détériorée même si nous voyons pas énormément de traces des anciens conflits. C’est assez gris. Nous passons néanmoins devant un ancien bâtiment qui devait être imposant et beau aujourd’hui délabré et complètement détérioré en son centre. Nous passons également devant des bidonvilles dans lesquels semblent vivre des gitans. Ces derniers ne semblent pas être particulièrement appréciés dans le coin. En Bosnie, déjà, nous avions vu une jeune gitane qui mendiait se faire malmenée par une famille et un vigile. Nous décidons de ne pas nus arrêter à Belgrade. Il faut bien avancer : la Turquie est encore loin !!
Nous reprenons donc l’autoroute et nous arrêtons à Velika Plana. Nous nous baladons dans cette ville. Il y a le marché. C’est assez surprenant. Il n’y a aucun touriste. Nous sentons l’odeur du …… Après cette ballade, nous nous faisons conseiller un restaurant par une pharmacienne très sympathique. Nous mangeons comme des rois un assortiment de viandes, des poivrons du coin, des tomates, des concombres, c’est très bon. Et nous sommes surpris de nous voir ramener la viande laissée sur le plat ! Tant mieux !!
Il est tard, nous cherchons un coin pour dormir. Nous préférons nous poser dans un chemin, près d’une maison où nous ne dérangeons pas. Nous couchons les filles. Une voiture arrive. Yan se présente et demande si nous pouvons rester pour la nuit. Nous sommes invités sur le champ à boire un café Serbe que nous commençons maintenant à connaître… Chez Milch, nous faisons connaissance de sa femme, sa mère et son frère. Tous habitent cette belle et imposante maison construite par son père. Lui et son frère ont une petite entreprise : ils achètent du bois qu’ils transforment afin de le revendre. Nous discutons de notre voyage et ils nous conseillent de ne pas nous arrêter au Kosovo. Conseil que nous suivrons même s’il est assez difficile de se faire une opinion dans ce mic-mac de nouvelles frontières et de religions différentes. Pour eux, par exemple, il n’est pas concevable d’aller en croatie passer des vacances : trop de morts entre eux. Et ils sont voisins !!! Ils étaient dans un même pays il y a quelques années ! Il faut que nous en discutions avec Bojan ! Quoi qu’il en soit, ces gens sont très chaleureux et hospitaliers. Malgré les malheurs, et la grisaille ambiante, nous nous faisons de nouveau la réflexion que cette région mérite d’être visitée plus attentivement car les gens semblent être très accueillants et les paysages sont magnifiques.
Milch et sa famille sont heureux de nous rencontrer et nous proposent de prendre le petit déjeuner le lendemain avec eux. Nous rentrons car les filles sont seules dehors et cela ne loupe pas : quand nous arrivons, leia est en train de pleurer car elle voulait faire pipi !! C’est dur la vie !
13 Juillet 2005 :
14 Juillet 2005 :
Le lendemain matin, nous prenons le temps et nous voudrions rester suffisamment longtemps pour tout sécher mais la pluie arrive… On n’y croit pas : on a la poisse ou quoi ? De la pluie en Grèce !
Quand il commence à pleuvoir, on repart. On passe par des petits villages grecs très jolis. Il n’y a personne. On voit un automate pour retirer de l’argent au milieu de nulle part. On ne se méfie pas et on retire de l’argent. Et ce qui devait arriver arriva : la machine nous bouffe la carte. Il pleut des cordes, on se rend compte que ce n’est pas une banque et il n’y a personne autour de nous qui comprend l’anglais. A vrai dire, il n’y a que trois ou quatre pelos dans un rade. Et pour couronner le tout, on ne sait même pas où l’on n’est et les gens ne savent pas utiliser notre alphabet de même que nous ne connaissons pas du tout le grec ! Pour finir, on passe plusieurs coups de fil avec le portable pour joindre un numéro inscrit sur la machine mais on n’obtient qu’un dialogue de sourds ! On décide de faire opposition tout de suite sur notre carte et d’y renoncer jusqu’à la fin des vacances pour n’utiliser que la mienne. On n’a perdu 2 heures et on repart pour manger et retirer de l’argent car on est toujours à sec !!! On se retrouve à Thessalonique à manger un kebab délicieux et on retire de l’argent dans une vraie banque ! On mange une glace et on fait une rapide session sur internet pour vérifier notre compte en banque et on repart.
On se donne pour objectif de trouver un squatt au bord de la mer après la sieste des filles dans la voiture et avoir avancé sur l’autoroute qui nous relie de la Grèce à la Turquie. Il y a des gens qui squattent partout au bord de la mer (et au bord de la route du coup…). Ca nous rassure… Il n’arrête pas de pleuvoir. Yan est fatigué et après avoir moi même roupillé un peu dans la voiture, je prends la relève. Les filles se réveillent et nous sortons de l’autoroute pour rejoindre la mer. Nous sommes entre Xanthi et Maronia. Nous arrivons dans une zone qui ressemble à une réserve tant elle est belle. Nous croisons un héron. C’est paisible. Nous aimerions rester ici pour la nuit mais les filles sont très déçues de ne pas être au bord de la mer et nous demandent de repartir. Et nous revoilà sur l’autoroute pour atteindre cette mer tant chérie. Malheureusement, nous arrivons à la nuit et forcément, la baignade est fortement compromise… Mais nous avons plus d’un tour dans notre poche car nous nous débrouillons pour nous arrêter juste entre la mer et une aire de jeu toute « chardonnée » mais tant pis ! Les filles apprendront de cette façon à reconnaître ces plantes qui peuvent faire mal !
On mange et on va 100 mètres plus loin pour dormir un peu plus dans l’intimité… Les moustiques attaquent dur.
15 Juillet 2005 :
Nous décidons de rester dans le coin pour la journée et de profiter de la mer. Elle est magnifique même si la plage est un peu sale. Nous commençons donc cette journée par un bain dans la mer. Les filles sont super jouasses.
Nous partons après rinçage, frictionnage, habillage réglementaires pour faire les courses.
Nous circulons dans des petits villages grecs très sympas. Il n’y a aucun touristes. Nous nous arrêtons finalement à Maronia où une place très ombragée par des platanes séculaires, énormes et magnifiques nous attirent irrésistiblement. Il y a là une boulangerie, deux petits magasins et deux buvettes qui font à manger. Nous déjeunons de très bonnes salades grecques, de vrais stzatziki ( ?) qui ne viennent pas de carrefour et c’est délicieux !!
On repart. Les filles s’endorment et après avoir tourné un peu en empruntant des chemins de montagnes pour trouver un coin isolé nous revenons à notre squatt de la veille. Baignade puis douche, jeux, repas et couché. Cette nuit là fut mémorable tant nous nous sommes faits attaqués par des hordes de moustiques voraces. Yan est monté avant le lever. J’ai tenu bon et suis restée en bas parmi les innombrables : bzzzzzzzzz inquiétants…
16 Juillet 2005 :
Je me suis levée avec un œil qui ne s’ouvrait pas complètement : trop de piqures !
Forcément, après une nuit pareille, nous sommes fatigués et décidons de lever le camp et de poursuivre la route. Mais on traîne, yan part à la plage se baigner avec les petites ; on fait les lessives ; on se baigne à quatre ; on remplit le réservoir et finalement…. Il est midi !!! Du coup, on décide de tester le resto de la plage avant de partir. On se retrouve avec deux petits vieux adorables qui craquent sur les filles et nous invitent à aller en cuisine pour choisir notre repas… Nous déjeunons des petites fritures délicieuses avec une salade qui n’a, elle, rien d’exceptionnel. Yan se fait offrir une énorme bouteille de bière, les filles des glaces, et on discute, tant bien que mal, sur fond de musique et de claquements de mains et devant une mer bleu turquoise… Il fait bon.
Malgré tout, nous repartons. Après les adieux réglementaires, nous prenons la route pour la Turquie. Y serons-nous aujourd’hui ?
Nous roulons et arrivons enfin à la frontière turque. Nous y sommes enfin arrivés !! Nous ne sommes pourtant pas au bout de nos peines. Les formalités administratives n’en finissent pas et sont un peu compliquées pour celui qui ne parlent pas la langue… Finalement, après une attente d’environ deux heures nous repartons en nous donnant pour cap… la mer !
On ouvre grands nos yeux pour découvrir ce pays si attendu. Nous longeons la côte et découvrons la côte de villégiature pour les turcs. Pas du tout de touristes mais néanmoins des immeubles de locations, et une architecture, un air qui ressemblent quand même aux villes de vacances… Il y a des ânes qui circulent dans les rues tirant des charrettes, au milieu de la circulation routière… Des vendeurs partout. Bref, notre première impression est assez bonne.
On trouve pas de super squatt. La plage est dégoûtante. Il y a des détritus partout. Il faudra nous y habituer… Ca va être difficile. Bref, fin de journée classique : douche, bouffe, avec apéro ce soir SVP pour fêter notre arrivée en Turquie !!!
17 Juillet 2005 :
Nous partons le matin avec pour objectif d’arriver à Istanbul en fin de matinée. Il ne doit y avoir que 100 Km environ. Nous longeons la côte. Elle est donnée comme itinéraire vert sur la carte. Et effectivement, les chemins sont réellement magnifiques. Nous ne pouvons par endroit pas rouler à plus de 3à km/h tant la route est mauvaise mais le décor est vraiment fabuleux. Malheureusement, nous croisons une décharge qui est annoncée de loin par le vol des mouettes et qui tarde à nous lâcher, tant le nombre de sacs poubelles est important même quelques Km après. Dommage !
Nous approchons d’Istanbul et nous ne savons pas trop où sortir et quelle option prendre. Nous sommes partagés entre l’envie d’être le plus proche possible du centre ville afin de profiter d’Istanbul un maximum, et l’option plus sécurisante de choisir un camping qui est moins cher et moins flippant pour garer notre voiture. Nous décidons d’opter pour la ville et de prendre la température. On se mêle donc au flot de la circulation stanbouliote avec ses taxis jaunes, ses bus, ses trams et ses voitures qui roulent n’importe où n’importe comment. C’est dense, bruyant mais il y a plein de choses à voir ! Rapidement, nous décidons de nous garer et trouvons une place devant un hôpital. Il y a un hôtel à 10 mètres, je décide à tout hasard de voir les prix. Il me demande 30 euros pour une chambre pour nous quatre. Cela me paraît honnête. Je demande à voir. C’est pas jojo mais les draps sont propres et les toilettes/douche sont dans la chambre et corrects même si c’est pas top clean. On lui demande où est-ce que l’on pourrait garer la voiture. Il y a apparemment un parking juste à côté. Yan va voir. Il y a en fait, à Istanbul, une multitude d’OTO PARK, sorte de petits parkings en plein air, surveillés nuits et jours où l’on peut également faire nettoyer les voitures. Il prend 5 euros la journée. Apparemment, on s’est fait carotte mais cela ne nous avait pas paru cher. On est très content car finalement nous avons l’hôtel pas trop mal placé, avec le parking surveillé à côté donc on est tranquillou et pour prendre nos affaires c’est beaucoup plus simple !! On a goûté à la terrasse d’un café (glaces…) puis douche. Zonage devant la télé turc avec des sitcoms qui font rigoler Lise. Puis on se ballade dans le quartier et trouvons un petit resto après avoir bien tourné tout de même. Les filles ont fait du toboggan sur une aire de jeu. On a bien mangé pour 7 euros à 4 (pide fromage, kebab). Le resto est presque classe avec 3 serveurs en chemise blanche. Retour et dodo.
18 Juillet 2005 :
Levé, puis direction Old Big Bazar en tram. Les filles attirent les gens et ils sont très gentils avec elles : elles se font offrir gâteaux et bonbons à chaque coin de rue. Les turcs sont très accueillants. Le bazar et beau mais on sent tout de suite le lieu touristique. Les vendeurs nous accostent pour nous vendre leur camelote. Il y a de tout (céramiques, tapis, babioles horribles, tissus, …). On marche jusqu’au bazar Egyptien ou on trouve plus des épices et fruits secs. On se prend un petit thé dans un café. Un homme que l’on croise se précipite chez le marchant pour acheter deux bonbons et nous rattrape juste pour les offrir à Lise et Leïa. On rentre en tram pour manger dans un resto qui est finalement cher et pas terrible (3 million le poivron farcie = 2 €). Sieste pour tout le monde à l’hôtel sauf pour Annabelle qui va se faire épiler. On se lève tard, l’après midi est bien avancée. Nous prenons le bus en direction de la mosquée bleue : balade. On rentre tard et on décide d’aller manger au premier resto qui est bon et peu cher (suite à l’expérience du midi). On a mangé kebab Iskendler et Yogurtlu (super bon). Au lit tout le monde.
19 Juillet 2005 :
Annabelle a discuté avec Ur la veille et lui a conseillé la croisière sur le bosphore. Donc, direction le port et là, déception. On se fait accosté par un vendeur de traversé pour touriste hors de prix qui nous lâche pas (il a divisé son prix par 2). Les lignes régulières ne font pas ce que nous voulons faire, alors, on rebrousse chemin, les filles sont dégoûtées. Direction le palais de Topkapi, mais du mauvais côté. On fait tout le tour des jardins derrière sans rien vraiment voir, on est saoulés et les filles en ont plein les bottes. Sur le chemin, on est passé devant un vendeur de pièces pour Land : discute sympa sur notre boucle et achat d’un câble de compteur. Déjeuné à la cantine. Sieste pour Leïa. Annabelle dort un peu et rédige le journal. Pour moi, c’est coiffeur et rasage de barbe avec Lise. Puis on va se balader vers le bosphore. C’est crade. On squatte une aire de jeu et je vais à la gare maritime pour me rencarder sur la traversée vers Yalova pour le lendemain. Demain, on prendra le bateau.
20 Juillet 2005 :
Levé, on va chercher la voiture à l’Oto Park et direction la gare maritime. On se gare et je vais chercher les billets, pas de problème. On discute avec des chauffeurs de taxi qui attentent : thé, cigarettes, Galatassaray Tchoc Gusser… On embarque, on paye un supplément de 15 millions pour le Land qui n’est pas une Oto mais une Jip. Un quart d’heure de retard, une heure de traversée, un bateau bondé où il est difficile de trouver une place assise. Arrivée à Yalova, on trace direction Iznik. On s’arrête au bord d’un lac ou beaucoup de turc sont venus passer la journée avec barbecue, hamac et thé. C’est sympa, il y a de l’ombre et l’eau pour les filles. On repart après manger pour trouver un coin plus paisible et éventuellement mieux. On longe le lac sur 30 km, mais rien. Les filles dorment et on décide de retourner où l’on était le matin. On s’installe, baignade. On prépare une petite salade pour le soir. Nos voisins de picnic nous invitent à partager leur repas. Grillades de poulet, de légumes, thé. Très sympa, mais les moustiques attaquent. Ils sont étonné d’apprendre que l’on va dormir là et nous font les recommandations d’usages.
21 Juillet 2005 :
On reste le matin pour se baigner et faire des petits trucs. On part pendant la sieste. On refait le tour du lac, plein de GO, plein d’eau et on roule jusqu’à Mahmudiye. Il n’y a pas d’ombre, le paysage est désertique. On s’arrête près d’une rivière pour la nuit, il y a beaucoup de vent. Les gens s’activent dans les champs. Un berger passe avec son troupeau sur l’autre vive.
22 Juillet 2005 :
Départ le matin direction le lac à coté d’Aksaray, on roule toute la matinée, on mange à Polatli un petit Kebab. C’est la cour d’une école qui sert d’Otopark, alors Annabelle va la visiter. On emprunte une route en cours de construction, on passe derrière la niveleuse. On mange de la poussière. On s’arrête prendre du GO et les filles mangent une glace. Le frigo semble ne plus fonctionner, aïe, on verra ce soir. Le lac se révèle être un mauvais endroit pour dormir, pas d’ombre, lac de barrage envasé. On continue direction Güzelyurt. On en a marre et le guide décrit un petit hôtel sympa, relativement cher mais sympa alors go. Mais l’hôtel est trop classe et donc cher (50 €). On bouge. En bas une petite retenue d’eau sympa, petit chemin, on se pose. Patauge pour les filles. Moi, je regarde ce frigo. Il ne marche effectivement plus, c’est le ventilo. On verra demain. Repas avec tous ce qu’il y a de périssable dans le frigo.
23 Juillet 2005 :
Levé et démontage du ventilo : un coup il marche, une autre fois non. Il faut le changer. Les filles pataugent Annabelle s’en occupe. On plie bagage et on monte en ville pour trouver un ventilo. Mais malgré le dévouement de tout le monde, la conclusion est : pas de ventilo à Guzelyurt, il faut retourner à Aksaray (50 km). On mange sur place et Annabelle prend des munitions (eau, caisse de jouet, goûter) pour occuper les filles pendant que je fais l’aller retour. Je cherche un peu et je trouve l’endroit où toute la mécanique (et divers) auto est présente. Je m’arrête au pif et demande. Le gars me trimballe de copains en copains et finalement, me fait comprendre qu’il faut aller en centre ville pour en trouver un. Il m’emmène dans sa voiture (on est 4 dedans) et on tourne dans la ville de magasin en magasin. Finalement, on en trouve un (5 million) du costaud en ferraille. Retour à la voiture. Un gars le monte, vis, soude. Viens le moment où tout est fini, les deux compères me demandent 20 YTL chacun. Je donne 20 au soudeur monteur et 10 au chauffeur et des jouets pour ses gamins mais il n’est pas content, tant pis c’est déjà assez cher. Retour à Guzelyurt, Annabelle a visité la ville pendant ce temps. Je suis naze. Le frigo marche. On repart direction la vallée d’ILHARA. On se pose dans un camping (5 YTL) à Belisirna et on mange le soir au resto (15 YTL = 10 € pour quatre : soupe, viande et boulgour dans un plat en terre, salade et pastèque). Au lit.
24 Juillet 2005 :
Levé
et on part visiter le village. Il fait déjà chaud. Maisons et église
troglodytes très jolies. On redescend pour un petit tour au bord de la
rivière : tous ces villages mériteraient un bon assainissement. On visite
une ancienne église qui a été transformé entre temps en pressoir à huile. Tout
cela est très impressionnant. Il y a de très vieille peintures et quand on sait
que tout cela date de plus de 15 siècles, on se sent bien petit… On mange et on
part pendant la sieste direction Derinkuyu. On passe par des petits
chemins et on tombe un peu par hasard sur un lac dans un ancien cratère.
L’endroit est très beau. Il y a un geyser. Lise est très impressionnée. On
continue pour visiter la ville souterraine. On voit un orage et un truc qui
ressemble à une tornade au loin mais on passe au travers. Par contre, on a vu
les dégats en arrivant vers Derinkuyu : il y a des village inondés
et des rues torrentielles impressionnantes. On se doute que pour les cultures,
cela ne doit pas être vraiment bon. En arrivant, on comprend mieux : le
sol est jonché de gros grelons… Cela ne nous empêche pas de faire notre
visite : les filles ont adoré se balader dans la grotte. Elles avaient
chacune une lampe et Leia n’a pas du tout réclamé à être portée pour marcher.
Il y avait pourtant des bonnes marches. Cette grotte se compose en effet de
plusieurs étages. On y a pu observer : des étables, une ancienne école qui
servait également de réfectoire, une église et plain de petits recoins divers
pour dormir, poser des affaires… Lise a adoré les roues qui permettaient de
fermer la cité pour se protéger des envahisseurs…
En
ressortant, on contemple les tapis. Il y en a des très très beaux mais ils sont
assez chers et on veut encore en voir pour se faire une idée des prix. On
repart avec pour direction : la vallée de Soganli qui semble être
bien paisible pour y passer la nuit. La route est magnifique, les villages à
flanc de falaise ahurissants. Sur le plateau, on ne les voit pas du tout, puis
on descend rapidement en fond de vallée où la rivière coule et la verdure
renaît : c’est très beau. On cherche un coin, on tourne, on monte un
chemin agricole très raide, on redescend, puis un autre ou on s’arrête. Il y a
des maisons troglodytes partout et la seule idée de dormir dans ce cadre nous
enchante.
Des
gens sont là à se faire un petit barbecue. Je m’apprête à faire demi tour quand
ils me fond signe et m’offre un verre de Raki. Ils se lèvent pour offrir du
melon aux petites. On décide de rester et de partager nos repas. Le paysage est
sublime : maisons troglodytes, super coucher de soleil. Ahmed et Tadji
sont fort sympas et on passe une très bonne soirée. Ahmed a bien aimé le vin
français et la bouteille de raki est vide. La musique traditionnelle a fond
dans la voiture n’a pas empêcher les filles de s’endormir. On a eu l’impression
de beaucoup parler même si on ne parlait pas la même langue… Nous sommes invité
le lendemain chez eux.
24 Juillet 2005 :
Yan se lève avec un super mal de tête : le raki ne pardonne pas… On décide de profiter du matin pour se balader dans le coin à pied. Il y a une église juste à côté de nous. Elle est sublime et les peintures sont impressionnantes. Les visages ont été martelés, par les grecs avant de partir ? Par les musulmans ? Bref, il y a des vestiges impressionnants qui sont visitables par tout un chacun au cours d’une ballade… Il doivent avoir tellement de vestiges qu’ils ne peuvent pas tout contrôler… On poursuit la ballade en voiture après rangement et douche générale. Visite d’une autre église. On cherche un endroit pour manger et faire la sieste. On trouve un coin de verdure fort sympathique où un turc ne manque pas de nous rejoindre pour nous offrir des abricots fraîchement cueillis.
Au
réveil, nous allons à Yehisehir où nous avons rendez-vous avec Tadji et
Ahmed. On arrive tôt et on se ballade dans la ville. Glace pour les filles.
On retrouve Ahmed qui nous amène dans la maison de Tadji et qui repart car il travaille. Et nous voilà pris en charge : douche, à boire, fauteuil, change pour les filles. Nous prenons tous une douche turque ma foi fort agréable. Est-ce-que l’on fait si sale que ça pour que l’on se propose d’emblée de se laver ? On mange avec eux, et on dort chez eux. L’ambiance est très sympa et nous nous sentons vraiment bien. Le repas est délicieux et avec le dictionnaire d’Ahmed, c’est beaucoup plus facile de communiquer… Leurs enfants sont très sympas et dévoués et les notres sont… horribles ! Leia est infernale et elle est couchée très tôt. Ils doivent normalement venir en France mais ne savent pas quand. Nous les convions chez nous et en attendant partageons les çay, les sourires et les échanges sur les différents modes de vie entre la France et la Turquie. Finalement nous nous couchons.
25
juillet.
Leia est réveillée très tôt (6h) car la pièce n’a pas de rideau. Je la fais patienter et on se lève vers 7h. Tadji, Sevda sa femme et Melek sa fille sont levées. Le garçon reste au lit encore un bon moment. Tadji est parti faire des emplettes. Il revient avec des trucs super bons pour le petit-dej’ : du pain chaud, du pain fait avec des noyaux d’abricot concassés. Ca lui donne un goût de cacahuète super bon. Tadji a appelé pour prévenir qu’il arriverait plus tard à son boulot. Cela lui permet de prendre le petit déjeuner avec nous et d’attendre notre départ. On déjeune des tomates, du concombre, des olives, du fromage et des confitures à l’abricot succulentes. A la fin du petit déjeuner, ils nous préparent plein de trucs à nous offir : confitures d’abricot avec et sans les noyaux, bouteille avec des cerises dans leurs jus, du thé avec deux verres à Cay dans leur soucoupe et avec leur petite cuillère, Sevda m’offre la théière qui va avec après m’avoir bien expliqué la veille comment faire le thé, et en plus, elle m’offre son pantalon traditionnel turc car je lui avais dit la veille que je le trouvais très beau. Après tous ces préparatifs, nous partons mais nous sommes vraiment tristes de les quitter. Les adieux sont émouvants. Nous nous promettons de nous revoir et de s’écrire. Nous devons leur envoyer les photos.
Nous
prenons la direction d’Uchisar.